L’isolation thermique, pourquoi, comment ?

L’isolation thermique, pourquoi, comment ?

Un logement bien isolé et de qualité permet de limiter ses besoins de chauffage. En matière d’ isolation thermique 91, mieux vaut choisir un isolant ayant un certificat ACERMI qui garantit les performances thermiques. Les ouvrants quant à eux, doivent avoir un certificat ACOTHERM qui garantit à la fois les performances thermiques et acoustiques.

Quel type d’isolation ?

Les murs de façade peuvent représenter jusqu’à 25 % des pertes de chaleur d’une habitation. Et ce, sans tenir compte des déperditions propres aux fenêtres et aux portes mal isolées. Même si le marché de l’isolation par l’extérieur (ITE) a progressé ces dernières années, l’isolation thermique 91  par l’intérieur (ITI) reste la plus fréquemment mise en oeuvre pour améliorer la résistance thermique et le confort de sa maison.

À cela, plusieurs raisons, la première étant qu’isoler un toit et des murs par l’extérieur n’est pas chose facile. Comment faire sur un pignon avec des tuiles de rives non débordantes ? Comment traiter les parties basses des murs, les accroches de volets et les ouvertures en général ? Ce ne sont là que des questions à se poser pour traiter les points singuliers.

Les avantages de l’isolation thermique 91 par l’intérieur : techniques facilement maîtrisées, échelonnement des travaux et des dépenses dans le temps…, mais il ne faut pas oublier les quelques inconvénients comme l’obligation de déporter les prises électriques, le soin à apporter au traitement des ponts thermiques ou la perte (d’un peu) de surface habitable que constitue la mise en place d’un isolant du côté interne des murs. En bref, s’attaquer à l’isolation thermique 91 de sa maison, c’est avoir l’assurance de réaliser à terme des économies substantielles de chauffage.

Isolants : quelles performances ?

Deux indicateurs permettent d’évaluer les performances des matériaux d’isolation. Le lambda mesure la conductivité thermique. Plus il est bas, meilleures sont les capacités d’isolation du matériau. Le coefficient R, lui, donne la résistance thermique. Plus il est élevé, plus le matériau est isolant.

Attention : ce sont les performances de l’enveloppe (ensemble gros œuvre/isolation) qui sont prises en compte, et pas seulement celles de l’isolant. Selon le bureau d’études Senova, une maison, pour rester dans les clous de la RT 2012, doit afficher les coefficients R suivants : 3,2 à 5,5 pour les murs donnant sur l’extérieur, 6,5 à 10 pour les toitures, 2,4 à 4 pour les planchers bas sur terre-plein, 3,4 à 5 pour les planchers bas sur vide sanitaire. Les niveaux à atteindre en fonction de la localisation et des caractéristiques de la maison et les solutions techniques ad hoc sont déterminés par l’étude thermique.

Les constructeurs disposent d’un large panel de solutions pour isoler les maisons neuves. Les plus couramment utilisées : des murs en briques ou en bloc béton rectifiés (ils se posent sur joint mince grâce à un mortier-colle pour associer solidité et étanchéité) accompagnés d’un isolant par l’intérieur pour les murs, des planchers bas sur hourdis isolant (ce sont de gros blocs de polystyrène notamment), des panneaux isolants sous les toitures…

Quel isolant choisir ?

Parmi les isolants naturels ou « biosourcés », les plus connus sont d’origine végétale : le chanvre, la ouate de cellulose, la fibre de bois, le liège, la paille, le coton ou le lin.

On peut leur ajouter les fibres animales (laine de mouton). Encore jeunes, on ne connaît pas précisément la pérennité de ces produits. Mais, lorsque l’on compare les résultats immédiats, ils sont globalement équivalents aux isolants traditionnels (polystyrènes ou laines minérales).

Devant la montée en puissance des produits biosourcés, la qualité des laines minérales s’est considérablement améliorée en termes de protection de l’environnement. Aujourd’hui plus « verts », le principal changement réside dans l’utilisation de liant à base de composants végétaux et dépourvus de COV (composants organiques volatils). Plus douces au toucher, les nouvelles laines minérales ne génèrent plus de poussière et ne sont plus irritantes lors de leur mise en œuvre.

À performances égales, il est devenu bien difficile de départager les isolants. Les « naturels » sont renouvelables, les « traditionnels » (même le polystyrène) recyclables à 100 %. Le prix de revient et la disponibilité jouent en faveur de ces derniers.

Attention aux pièges de la rénovation énergétique

Une rénovation énergétique ne peut pas être une démarche improvisée en quelques minutes sur un coin de table. Il y a quelques mois, un numéro de l’émission Capital sur M6 a mis en garde contre la multiplication des escroqueries à la rénovation de l’habitat. Principales victimes, les personnes âgées ; mais nul n’est à l’abri. Le cas extrême était illustré par une famille qui, contre 46 000 €, s’est fait installer une PAC et un panneau solaire dans la cave. Comment éviter ces arnaques ?

  • Le bilan énergétique et la réalisation des travaux sont deux phases distinctes du projet. Le mieux est de les mener avec deux entreprises différentes : le thermicien d’un côté pour les préconisations, l’artisan de l’autre pour la mise en oeuvre. L’intervention d’un thermicien coûte entre 500 et 1 000 €. C’est le prix (modeste par rapport aux sommes à engager) à payer pour sécuriser le projet. Il listera les travaux à entreprendre et l’ordre dans lequel ils seront effectués (améliorer l’ isolation thermique 91 sera toujours prioritaire). Reste ensuite à demander des devis (au moins trois) ainsi que des références de chantiers similaires.
  • Il faut aussi savoir que les aides, primes et réductions d’impôts sont soumises à des critères précis de revenus personnels, de résultats en termes d’amélioration énergétique et de qualification des entreprises qui réalisent les travaux.

Le coût d’une isolation thermique

Dans le cas d’un logement neuf, les dépenses liées à l’isolation thermique 91 représentent en moyenne 2 à 4 % de son coût total.

De nombreux dispositifs fiscaux permettent aux ménages de réduire leur impôt sur le revenu d’une partie des dépenses occasionnées lors de travaux d’amélioration énergétique. Les contribuables, qu’ils soient imposables ou pas, peuvent en bénéficier. Pour prendre connaissance des aides auxquelles vous pouvez prétendre, vous pouvez consulter l’Agence Nationale de l’habitat (ANAH).

Les conseillers d’Engie peuvent établir des diagnostics thermiques précis. Ils sont établis en fonction de la réglementation en cours : la RT2012 , fixée lors du Grenelle de l’Environnement. C’est aussi un préalable indispensable à la réalisation de travaux d’isolation. Cet audit énergétique est plus complet que le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) qui informe sur les consommations énergétiques annuelles du logement, obligatoire à la vente comme à la location de tout logement.

Bien isolée, une maison voit sa valeur augmenter à la revente ou à la location. En effet, les aménagements réalisés peuvent déboucher sur l’obtention d’un label de performance Énergétique qui valorise votre patrimoine immobilier à long terme.

Tina

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